Les métiers de l'art: une large palette...

nina-bee Par Le 02/12/2018 0

Dans Côté orientation

Beaux-Arts

Les écoles

Les 35 écoles françaises des beaux-arts sont réputées et difficiles d’accès. Elles intéresseront trois profils d’étudiants, qui correspondent aux trois branches généralement proposées dans ces cursus :

Option design : pour les futurs architectes d’intérieur, designers industriels ou textiles. Option art : elle forme entre autres peintres, sculpteurs et photographes. Option communication : ce cursus donne accès aux métiers d’infographiste, d’illustrateur, de webdesigner ou de directeur artistique.

Publiques, ces écoles supérieures d’art délivrent les diplômes du ministère de la culture, avec des frais de scolarité modérés. Leurs cursus: une licence (un premier cycle de trois ans) suivi de deux ans de master. Parmi ces écoles, cinq sont devenues leaders : les deux « parisiennes » : l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA) et celle de Versailles, ainsi que Strasbourg, Lyon et Nantes.

Le recrutement se fait sur concours et la sélection à l’entrée est forte. Si, en théorie, seul le baccalauréat est requis, la majorité des reçus sont passés par des classes préparatoires privées. A la sortie, les débouchés sont bien sûr hétérogènes selon les écoles et les options choisies, mais l’insertion professionnelle reste généralement difficile : une grande part des diplômés, faute de pouvoir vivre entièrement de leur art, travaillent dans des secteurs proches.

Les arts plastiques à l’université

Les licences : premier pas dans une formation en dessin, photographie ou vidéo par exemple, les licences d’arts plastiques délivrées par les universités sont accessibles après le baccalauréat et à travers la plate-forme Parcoursup, à condition, entre autres « attendus », d’être sensibilisé aux pratiques de la discipline artistique visée. Pour s’initier aux arts plastiques, ces cursus proposent, outre un travail sur la création, une réflexion sur la production d’œuvres, l’acquisition de techniques d’expression, de connaissance sur les couleurs ou les matériaux, et d’un bagage plus théorique sur l’histoire de l’art.

Les masters: la licence peut être suivie d’un master en arts plastiques, qui peut ouvrir non seulement à une carrière purement artistique mais aussi à des professions annexes, comme celles de critique d’art ou de directeur artistique.

Spectacle vivant

Les métiers du spectacle vivant – danse, musique, théâtre, cirque, marionnette – sont enseignés dans 33 établissements en France.

Les conservatoires : les artistes interprètes (musiciens, danseurs, comédiens) ont une voie royale : les conservatoires nationaux supérieurs (CNS). D’un excellent niveau, ces formations sont sélectives, puisqu’elles sont accessibles sur concours, avec audition. L’écrasante majorité des admis ont une pratique artistique déjà rodée dans les conservatoires régionaux (CRR) et départementaux (CRD).

Concernant les débouchés, ces formations préparent aux diplômes d’Etat de professeur de musique ou de danse, mais aussi aux concours d’entrée dans les orchestres et théâtres nationaux ou régionaux. C’est un débouché moins connu, mais il est également possible de prolonger ses études après le conservatoire par un doctorat, c’est-à-dire un diplôme de niveau bac + 8, et de se consacrer ainsi à la recherche. Le conservatoire de Lyon propose par exemple un cursus de recherche en musique.

Une école pour les marionnettistes : les futurs marionnettistes, une spécialité rare, pourront s’orienter vers Charleville- Mezières et son Ecole supérieure nationale des arts de la marionnette (Esnam).

Les diplômés des cursus de spectacle vivant, en théorie destinés à des carrières purement artistiques, sont parfois réorientés vers des postes où les débouchés sont meilleurs (enseignement, médiation culturelle) en attendant de pouvoir vivre complètement de leur art.

Arts appliqués

Pour les étudiants qui choisiront les arts appliqués, le nombre d’établissements est plus restreint puisqu’ils ne sont que sept à être reconnus comme des écoles supérieures d’arts appliqués (ESAA) : les écoles Boulle, Duperré, Estienne et Olivier-de-Serres, à Paris, l’Ecole supérieure des arts appliqués et du textile (Esaat) à Roubaix, et les lycées La Martinière-Diderot, à Lyon, et Alain-Colas à Nevers.

Diplôme de premier cycle : les formations des ESAA viennent tout juste d’être réformées. Jusqu’ici, elles proposaient des BTS en arts appliqués ou un diplôme des métiers d’art (DMA). Depuis la rentrée, elles doivent délivrer un diplôme unique, le diplôme national des métiers d’art et du design (DNMADE). Certaines écoles n’ont pas encore opéré ce changement et devraient le faire à la rentrée prochaine, en 2019. Le DNMADE couvre désormais 14 spécialités, du graphisme au livre, en passant par le numérique et le patrimoine. Il est délivré non seulement par ces écoles d’art, mais aussi par des lycées ou en centre de formation des apprentis (CFA).

Diplôme de second cycle : après ce premier cycle, les étudiants pourront poursuivre leurs études en arts appliqués jusqu’au master, en vue de disposer d’un diplôme supérieur des arts appliqués (DSAA). En deux ans, ce cursus forme par exemple des architectes d’intérieur, des stylistes, des designers, des illustrateurs. Ces formations, tout comme les Beaux-Arts, sont réputées et très sélectives.

Architecture d’intérieur

Pour imaginer l’aménagement intérieur d’habitations, de bâtiments publics ou d’entreprises, des compétences artistiques sont nécessaires.

Les écoles d’art : il est possible d’accéder à une carrière d’architecte d’intérieur en passant par une école d’art, d’arts appliqués ou une école des beaux-arts. Une quinzaine de diplômes d’écoles sont reconnus par le Conseil français des architectes d’intérieur (CFAI).

Les écoles d’architecture : évidemment, un cursus plus classique en école d’architecture est également possible.

Mode

Dans l’univers de la mode, différentes carrières s’ouvrent aux étudiants.

L’artisanat : pour les futurs tailleurs ou brodeurs, quatre diplômes existent : le CAP, le brevet des métiers d’art (BMA), le diplôme des métiers d’art (DMA), et certains diplômes nationaux des métiers d’art et du design (DNMADE).

Les métiers de la fabrication : ces métiers sont, eux, accessibles avec un bac professionnel, mais obtenir un BTS favorise tout de même l’insertion dans la vie active. Il existe un BTS consacré aux métiers de la mode, avec une option vêtement ou chaussure et maroquinerie, et un BTS en innovation textile. Pour les étudiants qui souhaitent s’orienter vers la recherche, les diplômes d’ingénieurs spécialisés sont la voie royale.

Le stylisme : les futurs stylistes choisissent généralement de passer un BTS design de mode, textile et environnement qu’ils complètent par une licence professionnelle. Depuis la rentrée, ils peuvent également préparer un DNMADE mention mode, un nouveau diplôme en trois ans après le bac.

Cinéma et audiovisuel

Du CAP au bac +5 : pour les métiers techniques de l’audiovisuel – machiniste, électricien ou constructeur de décor – il existe des CAP et des baccalauréats professionnels. Pour les métiers plus « artistiques » de la prise de vue ou de son, du montage, de la production ou de la réalisation, des formations de niveau bac + 2 à bac + 5 existent en lycée (sous forme de BTS), dans des universités (diplômes de licence et master), ou encore en école.

Les écoles publiques : quelques écoles publiques sont très réputées, et donc très sélectives, comme La Fémis, l’Ecole nationale supérieure (ENS) Louis-Lumière, l’Ecole nationale supérieure de la photographie (ENSP) d’Arles, et l’INA Sup, l’école de l’Institut national de l’audiovisuel.

Lire aussi : Cinéma, l’école française incontournable

Les écoles privées : il existe des écoles privées, dont certaines sont reconnues par la profession. A la clé, des emplois majoritairement dans de petites sociétés de production, et encore très souvent avec un statut d’intermittent, pour les techniciens et les artistes comme pour les cadres.

L’animation : les places en écoles spécialisées dans le cinéma d’animation – par exemple Les Gobelins, à Paris, ou Rubika, à Valenciennes – sont assez rares.

Photographie

Si certains photographes réussissent à faire carrière sans être passés par une école spécialisée, les diplômes restent un atout certain pour se faire une place dans ce milieu où les débouchés sont restreints.

De bac +2 à bac +5 : le cursus le plus court est un BTS photographie, mais la majorité des diplômes s’organisent en cinq ans.

Les écoles spécialisées : elles sont généralement accessibles sur concours, les très réputées Louis-Lumière et ENSP d’Arles étant très sélectives. Des écoles d’art généralistes proposent également des spécialisations en photographie, comme l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad).

Design et graphisme

Les diplômes : le paysage des formations en design et graphisme est censé devenir plus clair avec la réforme du diplôme national des métiers d’art et du design (DNMADE), alors que l’enchevêtrement actuel de formations déroute souvent les étudiants : se chevauchent en effet des BTS en design graphique (bac + 2), des diplômes des métiers d’art (DMA) en arts graphiques (bac + 3), des diplômes nationaux d’art (DNA) en design, et des licences professionnelles.

Les spécialités : les cursus en design et graphisme offrent différentes spécialités, qu’il faudra passer en revue pour faire le bon choix au moment de l’orientation, d’autant plus que l’insertion professionnelle y est hétérogène.

Publicité et marketing

Les écoles de publicité sont nombreuses, et les écoles de commerce proposant une spécialisation en marketing le sont encore plus.

A l’université : les carrières de la publicité et du marketing sont également accessibles via des masters délivrés par des universités ou par des instituts d’études politiques.

Dans une école d’art : pour les étudiants de ces secteurs qui veulent privilégier les compétences créatives, il est possible de suivre un cursus spécialisé dans une école d’art. L’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) par exemple forme de futurs illustrateurs pour la publicité.

Autour de l’art

Au vu des débouchés limités proposés par les secteurs artistiques, les métiers qui gravitent autour de l’art peuvent représenter une forte attractivité pour les jeunes créatifs. Ainsi, l’enseignement ou la médiation culturelle représentent des activités parallèles exercées par de nombreux artistes qui ne parviennent pas à vivre entièrement de leur art.

Expert, restaurateur, commissaire-priseur : les carrières d’expert, de restaurateur d’œuvres ou de commissaire-priseur demandent un cursus spécialisé auquel il faut s’être préparé. Par exemple, des études d’histoire de l’art, en arts appliqués ou en arts plastiques, ne suffisent pas pour prétendre au métier de commissaire-priseur : il faut également être passé par au moins deux ans de droit.

Régisseur, gestionnaire de patrimoine culturel : certains métiers de la culture, comme régisseur (qui gère l’organisation matérielle du déplacement des œuvres) ou gestionnaire de patrimoine culturel (les conservateurs, notamment), nécessitent de poursuivre ses études après une licence ou une école d’art.

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