C'est ce qu'à fait l'Union Nationale des Associations Familiales qui a interrogé 11 000 pères sur leur vision de leur rôle de père et leurs aspirations de papa. Plus de 1000 ont répondu et ce qu'ils nous disent montre un changement marqué dans les mentalités...
86% déclarent élever leurs enfants de manière différente de leur propre père. Ils estiment à 60% que leur propre père était peu ou pas impliqué dans leur éducation. Ils disent être plus à l'écoute, plus affectifs, plus dans le dialogue et plus impliqués dans la scolarité de leurs enfants. Un peu moins de la moitié s'inspire d'une personne de son entourage pour élever son enfant: quand c'est le cas, ils citent le plus souvent leur mère ( 43%) et leur conjointe ( 20%). Ils sont cependant 55% à déclarer agir différemment de la mère de leurs enfants.
Pour eux le père doit être présent, à l'écoute, donner un cadre sécurisant où l'enfant peut s'épanouir. Il doit transmettre des valeurs. Ils sont une majorité à ressentir que la société considère leur rôle comme moins important que celui de la mère et que la justice avantage les mères en cas de rupture.
La division des tâches reste assez sexuée: loisirs et activités avec les papas, repas, coucher et suivi médical pour les mamans.
Malgré cette volonté déclarée d'implication, les papas consacrent deux fois de temps que les mamans aux enfants. Ils évoquent le manque de temps lié notamment aux heures de travail et de transport. L'implication des papas semblent plus importante chez les cadres et les professions intermédiaires, pas uniquement pour des raisons culturelles, mais aussi selon l'étude parce qu'ils peuvent bénéficier de plus de flexibilité dans l'organisation de leur travail.
Source Le Monde du 15 juin 2016