Les marchés de Partenariat... bonne ou mauvaise solution?

nina-bee Par Le 09/12/2018 0

Dans Côté parents....

Pour construire un nouveau lycée, comme pour tout projet, il faut un Donneur d'Ordre, celui qui déclenche le projet, le Maitre d'Ouvrage ( celui qui dit ce qu'il veut, qui vérifie qu'on construit ce qu'il veut, qui trouve l'argent nécessaire et qui paie...), un Maitre d'Oeuvre ( celui qui met sous forme de plans, cherche les entreprises qui vont faire les travaux dans le budget donné, s'assure que les travaux sont faits dans les délais, au bon coût et conformément à ce qui a été spécifié...), les entreprises qui font les travaux.

Une fois que le lycée est construit, de nouvelles entreprises sont sélectionnées par pour assurer la maintenance des installations,  les travaux d'entretien... et c'est au donneur d'ordre ( la Région)  ( de les sélectionner, de les contrôler et de les payer.... accessoirement d'avoir le budget pour!)

Le PPP, Partenariat Public Privé, ou marché de partenariat, le Donneur d'Ordre va sélectionner, par appel d'offres, une seule entreprise qui va construire le lycée ( donc assurer la maitrise d'ouvrage, la maitrise d'oeuvre, les travaux) et le financer puis ensuite en gérer la maintenance. La Région alors n'investit plus, ou moins, et le Partenaire va se rémunérer via des "loyers". Dans les comptes de la Région, les investissements pris en charge par le Partenaire n'apparaissent pas.

C'est pratique quand le financement est compliqué à trouver, mais il y a pas mal de critiques autour de ce modèle:

  • peu de sociétés sont en mesure de répondre à ces appels d'offres ( donc peu de concurrence, risque d'ententes et exclusion des PME)
  • sur le papier au début, cela peut apparaître moins cher, mais ce n'est pas toujours moins cher: difficile de maitriser la pertinence des coûts, inflation des loyers/redevances, gestion des malfaçons, ...
  • comment garantir la qualité de la conception...
  • cela masque les investissements faits par un territoire.

Ce qu'il apparaît en tout cas c'est que la réalisation de deux premiers lycées franciliens, estimée à 142 millions €, via des marchés de partenariat, est supérieure d'un tiers au schéma validé par Bercy en 2017 pour autoriser le lancement de ces marchés. La bonne nouvelle, c'est tout de même qu'il y a des pouvoirs et des contre-pouvoirs dans l'affaire, car pour nous pauvres citoyens/contribuables nous n'y verrions pas grand chose... La mauvaise, c'est que cela ne va sans doute pas faire gagner du temps à la construction des lycées.

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