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Le cerveau des ados: le grand chambardement

Par Le 31/01/2016 0

Dans Remue-méninges....

L’adolescence débute avec la puberté et s’achève avec l’autonomie sociale du jeune, autour de 25 ans. Pendant cette période, les jeunes subissent de violentes métamorphoses corporelles et psychiques tout en étant confrontés au défi  d’affirmer leur identité et construire leur vie. Leur cerveau connaît une « phase critique » de son développement, tout aussi importante que celle qu’il a connu en période fœtale.  Ces changements cérébraux majeurs sont pilotés non seulement par le bombardement hormonal de la puberté, mais par des  facteurs génétiques et par son environnement. Les réseaux de neurones se font ou se défont, s’affinent ou se ­remodèlent au gré des expériences et des apprentissages. Au cours de l’adolescence on pourrait dire que le cerveau gagne en fiabilité et en connexions mais qu’il perd en potentialités.

L’adolescence est aussi l’âge des dissonances.  Il existe un décalage entre la maturation du système des émotions, de la cognition et celui de la motivation. Les régions sous-corticales, enfouies dans le cerveau, se développent avant les régions corticales. Or ces aires très primitives, comme les noyaux gris centraux ou le système limbique, sont des épicentres des émotions, du système de récompense et de plaisir.

C’est pourquoi chez l’ado, le cerveau émotionnel prend le pas sur le cerveau rationnel. Pour caricaturer les choses, l’ado agit et réfléchit ensuite.   Un fonctionnement qui entraîne la recherche de nouvelles expériences mais aussi des prises de risque. Le début de la prise d’alcool et de cannabis, par exemple, a un pic entre 15 et 20 ans.  

Le cerveau des ados est aussi propice aux symptômes “presque psychotiques” , près d’un sur deux présente des pensées magiques ou des expériences perceptives inhabituelles. Ce troubles peuvent émerger suite à la rencontre de trois facteurs : une cinétique de maturation cérébrale bouleversée  ; un environnement neurotoxique  et un terrain individuel vulnérable, en raison d’un fonds génétique ou d’un parcours de vie accidenté.

A cela s’ajoute une hiérarchie des valeurs propre à l’adolescent : les stimuli sociaux l’emportent sur des moteurs comme l’argent ou la protection de soi.  Lorsque les adolescents pensent à des émotions sociales primaires, comme la peur, ils utilisent leur cerveau différemment des adultes.  Selon les chercheurs, nous commençons à peine à mesurer l’importance cruciale de tous les processus sociaux à l’adolescence dans la mise en place des fonctions cérébrales. En particulier, de même que dans la petite enfance, à l’adolescence, le manque d’interactions sociales à l’adolescence pourrait avoir de profonds effets négatifs, tout comme la présence chronique de stress sociaux.

Alor la recette pour que le cerveau de nos ados se développe bien ? D’après les chercheurs, c’est du bon sens : faire du sport, bien dormir, manger des aliments frais, limiter les stress sociaux ou apprendre à bien les gérer…  Et se doter d’une prévention efficace contre les abus de drogues « avant l’adolescence, qui est une période de transgression  ».

D'après un article du Monde.....synthétisé par nos soins et croyez nous, cela nous a pris un moment.....

http://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2015/11/02/adolescents-le-grand-chahut-cerebral_4801570_1650684.html

 
 

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