Le manque de sommeil nous tue, selon le docteur Royant-Parola....

nina-bee Par Le 19/11/2017 0

Dans Remue-méninges....

Ce week end, on est tombé sur cet article du Journal Le Monde et pour tout vous dire, on a tellement flippé qu'on s'est dit qu'il fallait partager... Alors on vous a fait un petit résumé mais pour ceux qui veulent tout lire ...http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/11/17/le-manque-de-sommeil-nous-tue_5216480_4497916.html#j8g0rhkerTuSURaD.99

Sous quel seuil estime-t-on qu’un individu est en manque de sommeil ?

Un adulte se met en réel danger s’il dort moins de six heures par nuit. Moins de 3 % de la population est génétiquement programmée pour se contenter de quatre à cinq heures et demie de sommeil par nuit. Pour tous les autres, une nuit devrait durer entre sept et huit heures, exceptionnellement six heures. Jamais au-dessous. 

Les privations importantes de sommeil (moins de six heures par nuit) concernent désormais 5 % des élèves de sixième, 15 % de ceux de troisième. Les enfants ont perdu vingt minutes par nuit en moyenne – ce qui veut dire que certains ont perdu une heure et demie de sommeil chaque nuit. Cela provoque des troubles de la vigilance, de la concentration, sources d’échec scolaire. Chez les petits, cela s’accompagne de fatigabilité, donc souvent d’hyperactivité. Et rattraper le week-end ne suffit pas! 

« Rattraper » en dormant plus le week-end ne règle pas le problème. L’irrégularité de nos rythmes nous fragilise énormément en désorganisant les rythmes circadiens (alternance entre la veille et le sommeil), découverte qui vient de faire l’objet du prix Nobel de médecine. ­Alterner nuits courtes et nuits de récupération a un impact sur la santé, car les horloges internes ne peuvent plus programmer les fonctions de l’organisme, ce qui engendre un stress biologique supplémentaire.

A quels problèmes de santé un déficit de sommeil nous expose-t-il ?

Il y a bien entendu les conséquences immédiates et évidentes : troubles de la vigilance et de l’attention, dont les risques d’accidents lors de la conduite automobile – 30 % des accidents de la route mortels sont dus à la somnolence. Mais, le manque de sommeil, même relativement léger (une heure de moins par rapport au temps habituel), a des retentissements sur le métabolisme et le fonctionnement de notre organisme

D’abord il modifie deux hormones digestives. Il accroît la ghréline, qui stimule l’appétit, et diminue la leptine, qui régule la satiété et le stockage des graisses dans l’organisme. Qui dort moins a davantage faim le lendemain et stocke davantage ce qu’il ingère. Plus la privation de sommeil est grande, plus ces effets sont importants, surtout chez l’enfant. Il y a donc un lien direct avec la prise de poids, l’obésité, et tout cela favorise le diabète.

Il crée aussi une instabilité de l’humeur avec, au minimum, une irritabilité et des troubles du caractère. Mais elle augmente aussi le risque de dépression. Elle favorise les troubles cardiovasculaires (AVC, infarctus), de l’hypertension. Elle affecte l’immunité, rendant plus sujet aux infections. Elle facilite le déclenchement des cancers hormono-dépendants (celui du sein chez la femme, de la prostate chez l’homme). Et même de maladies neurologiques comme celle d’Alzheimer, puisque, durant notre sommeil profond, un « lavage » neuronal s’exécute dans le cerveau.

Flippant !

Alors ce soir, hop, tout le monde au lit à 22h... ou mieux encore, faire le test sur le site du Réseau Morphée

Propos recueillis par le journal Le Monde auprès du docteur Sylvie Royant-Parola présidente du Réseau Morphée , qui se consacre à la prise en charge des troubles du sommeil.

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