Pour les hommes, toujours pas d'alternative au modèle du guerrier...

nina-bee Par Le 26/11/2017 0

Dans Remue-méninges....

En Grande-Bretagne le suicide est la première cause de mortalité masculine avant 34 ans. En Australie, le suicide est également la cause principale de décès des hommes de 15 à 44 ans. En France, 69% des morts sur la route, 80% des morts par overdose, sont des hommes. Les hommes sont trois fois plus exposés au burn-out, aux conduites à risques et aux addictions. 

En cause, selon les sociologues ou les philosophes - euh comment je fais pour mettre au féminin... je mets 2 e?... - (La fabrique des garçons (MSHA), Sylvie Ayral et Yves Raibaud  ou Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes, Olivia Gazalé) les diktats du masculin qui stigmatisent, peur, faiblesse, vulnérabilité, favorisant le déni de la dépression, ou la honte et l'éducation masculine, encore trop souvent centrée sur l’agressivité et la compétition. 

"Car si naître homme est un fait biologique, devenir viril est une construction sociale, souligne Olivia Gazalé, qui passe par la «sacralisation de la force, du pouvoir, de l’appétit de conquête et de l’instinct guerrier, tout en considérant la brutalité à l’égard des enfants comme la meilleure pédagogie». Au fil des âges, les épreuves initiatiques ont jalonné l’éducation masculine, à base de faim, de froid, de privation de sommeil, de coups et d’humiliations censées forger l’esprit de domination... sur les femmes, mais pas que.

Cet esprit viril est encore bien présent. Rappelez-vous ce reportage au JT de Davide Pujadas sur la mode des "stages virilistes" qui se développent aujourd'hui. Dans cette sphère, on en est sûr: le gène masculin de la perceuse est réel. Tout comme un homme se doit de ne pas pleurer…

«La virilité est toujours inquiète, ce qui prouve bien que c’est une construction, note Olivia Gazalé. Et les hommes sont très en retard par rapport aux femmes, qui ont désormais une multitude de modèles identitaires. Chez l’homme, c’est toujours la figure du guerrier qui prime: un mâle qui réussit socialement. Et ceux qui n’entrent pas dans ce moule ne sont rien…»

Mais la révolte contre les stéréotypes semble timide, d’ailleurs elle n’a pas de nom, au contraire du féminisme. Olivia Gazalé propose «masculisme»...

Tiré de https://www.letemps.ch/societe/2017/09/23/cette-virilite-mal-aux-hommes.

Dans l'article plein de vidéos, qui peuvent aussi nous être utiles en temps que parent si on sent que nos garçons vont mal....

 

Ajouter un commentaire

Anti-spam