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Conseillers d'Orientation et Psychologue en surchauffe...

nina-bee Par Le 14/01/2018 0

Dans le journal Le Monde, un conseiller d'orientation et psychologue ( COPSY) de l'Education Nationale témoigne de son quotidien. On en reprend ci-dessous des extraits.

"Dans une semaine à cinq jours, je partage mon temps entre quatre lieux d’activités : trois établissements scolaires – soit 1 550 élèves –, et un Centre d’information et d’orientation (CIO), avec un public “tout venant”. Mes plages de rendez-vous sont pleines, celles de mes collègues aussi: élèves, familles, adultes, étudiants, chômeurs…(...) Venir pour quoi, d’ailleurs ? Pour leur avenir ? Oui, peut-être, souvent, mais… pas que.  Psy ? Oui, parce qu’écouter, recevoir une parole, soulever un questionnement, mettre en mouvement, éclairer, donner des outils, indiquer une méthode, aider ou contribuer au choix, à la décision, réclame une formation (Master 2 de psycho, concours puis un an de formation, économie et stage en entreprise compris). Parler d’orientation, c’est parler avec l’autre, c’est permettre à l’autre de se repérer, dans ce qu’il est, comme dans son environnement. Oui, il faut pour cela distiller de l’information, “faire sens”, donner des liens utiles, des photocopies aussi.

Concernant l’orientation, nombreux sont ceux qui ne voient en elle qu’affaire d’information. Pas nous, les psy EN. D’ailleurs, je l’avoue, je ne connais pas de tête la liste des milliers de formations post-bac, mais il y a le monde 2.0 pour nous permettre de trouver ce que l’on recherche ! Est-ce que je connais tous les métiers ? Sur ce thème aussi, je suis vaincu d’avance. Non, je n’ai jamais été ingénieur ni médecin ni éboueur ni menuisier ni astronome ni pompier ni infirmier, pas plus que maçon, secrétaire, plasturgiste ou footballeur (c’est con, j’aurais aimé). Mais j’ai reçu une formation et aussi de la formation continue, sur le système scolaire, universitaire, les filières et procédures, sur le monde économique, avec des visites d’entreprises, des rencontres de partenaires, ceux de pôle emploi ou des missions locales, des universités et des CFA, pour aborder du mieux possible les problématiques de ce qui est le cœur de notre activité : le travail auprès des élèves. Tous les élèves.

La liste est longue de nos activités quotidiennes. Entre entretiens individuels, réunions d’équipes de suivi, bilans psychologiques, dossiers CDOA, MDPH, classes relais, MLDS, groupes de prévention du décrochage, projets de retour en formation, plateforme de lutte contre le décrochage, séances d’infos, conseils de classe, salons, réunions de parents et “animations” diverses pour que les familles les plus éloignées de l’école reviennent vers elle, apprennent “l’institution”, ses méandres, son sens…

Certes, nous le faisons peut-être trop peu, vu que nous sommes si peu nombreux pour mener à bien ce que le décret sur nos missions et les priorités ministérielles ou académiques nous demandent. Mais nous le faisons en accord avec ces directives et notre déontologie. "

A méditer avant son rendez-vous chez le COPSY décroché de haute lutte...

L'article en entier http://abonnes.lemonde.fr/campus/article/2017/12/15/on-ne-fait-pas-de-l-orientation-comme-l-on-cause-foot-au-bar-des-sports_5230233_4401467.html?xtmc=idees_fausses&xtcr=6

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