" Fais au moins un effort!" Combien d'entre nous parfois n'en pouvons plus de nos ados mollassons avachis sur la canapé, dont l'activité se limite au va et vient frénétique de 2 pouces sur les manettes de la console.... On est même tenté d'ajouter un " de mon temps c'était pas pareil, on avait encore le sens de l'effort" dont on n'est pas très fier...
Mais pourquoi décide-t-on de faire un effort alors qu’on pourrait rester sans rien faire ou procrastiner ?
D'après Olivier Houdé, professeur à Paris-Sorbonne et directeur du LaPsyDé* du CNRS, les circuits cérébraux impliqués dans la motivation nous permettent d’anticiper la valeur des différentes options disponibles ( par exemple rester à ne rien faire...), de sélectionner une situation que nous prenons pour but ( par exemple passer la soirée à chatter sur Facebook), et de mettre en place un plan d’action qui nous mène vers ce but ( ne pas répondre à sa mère qui réclame de venir faire la vaisselle!).Les travaux en neurosciences montrent que la "recherche de récompense" implique plusieurs zones du cerveau, notamment le cortex orbitofrontal et le striatum ventral ( et oui, on n'y croit pas hein!). C’est par l’intermédiaire de ces circuits dits « de la récompense » que la valeur anticipée de ces mêmes récompenses nous incite à produire un effort, que celui-ci soit mental – par exemple de calculer un trajet – ou physique, comme porter une valise.