Le rapport des 2 parlementaires Aurore Bergé et Béatrice Descamps sur les relations école-parent remis début février à JM Blanquer est sans appel. Depuis 2014, date du précédent rapport ( voir notre article sur le sujet), les relations parents-enseignant ne se sont pas améliorées.
Les parents d'élèves sont jugés par les enseignants, soit envahissants, n'hésitant pas à remettre en cause la pédagogie des enseignants, soit insuffisamment présents. Les parents eux s'investissent peu dans la vie des établissements scolaires de leurs enfants. De ce fait les représentants de parents sont peu représentatifs de l'ensemble des parents ( pas complètement faux...au lycée, par exemple, à peine 10% des parents participent au vote des représentants de parents...) . Le rapport propose même que les représentants de parents ne soient plus élus à partir de listes de volontaires mais tirés au sort, comme les jurés de tribunaux.
Inversement les parents critiquent un vocabulaire difficile à comprendre, une approche de la relation fondée sur la convocation et non l'accueil et des enseignants, issus principalement des milieux favorisés et qui souvent n'habitent pas dans les quartiers où ils enseignent, trop éloignés des réalités des élèves et de leurs parents... La faute, selon le rapport, au manque de temps disponible côté enseignant, à une formation qui ne les prépare pas à devoir gérer la relation avec les parents, au manque d'un espace d'accueil dédié aux parents, même si la loi fait obligation aux établissements d'en avoir un ( A noter qu'au lycée, une petite salle est prévue pour recevoir les parents, ...et on peut témoigner que les associations de parents sont toujours bien accueillies pour leurs réunions ...)
En résumé, on en prend tous pour notre grade....et les enseignants n'ont pas du tout apprécié et l'ont fait savoir dans la presse