Comme on vous l'expliquait dans un précédent billet, la voie professionnelle est en train d'être revue, dans l'indifférence générale. Le malaise perdure: on ne parle de cette filière en bien que pour évoquer pâtissiers ou cuisiniers de renom, mais dans la plupart des cas, les élèves qui rejoignent cette filière le font par défaut car ils n'ont pu intégrer les filières générale ou technologique.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes: 33% des lycéens sont en filière pro, 82% obtiennent leur Bac, 51% des bacheliers pro sont au chômage 7 mois après l'obtention du Bac et près de 70% de ceux qui continuent dans le supérieur après le Bac rencontrent des difficultés. On comprend bien ainsi qu'il faut faire évoluer la filière.
Des élèves qui arrivent en filière pro ont souvent déjà rencontrés avant des difficultés scolaires, et donc souvent avec une image de soi dégradée. Ils sont affectés dans des filières qu'ils n'ont pas toujours voulu. Le Français n'est souvent pas leur langue maternelle. Les enseignements dits généraux ( français, sciences, langues) posent souvent des difficultés. Et pourtant pour pouvoir intégrer le supérieur après leur Bac, il faudra bien être en mesure de leur permettre de combler une partie de leur retard... mais comment?
Sources: Le Monde/ Les Jours