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Audience au Rectorat: une rencontre constructive
Vous allez encore dire qu’on voit le bien partout, mais faites-vous votre avis en lisant notre compte rendu….
Nous (Mme Berthon nous représentait) avons accompagné la délégation des enseignants ( Mme Becvort, MM Martin, Mohr et Rieu) au rectorat de Créteil pour une rencontre, le terme officiel est « audience », avec MM Capelle, chef de la division Etablissements et Gante, coordinateur Etablissement Vie Scolaire. M Rohrbach et Mme Holmes étaient également présents.
Une audience est une rencontre dont le processus est assez formel. Les « demandeurs », en l’occurrence les enseignants et nous-mêmes, expliquent leur requête, puis les représentants du Rectorat demandent des éclaircissements et font un première retour, qui n’est pas décisif, l’administration du lycée écoutant sans nécessairement intervenir. Puis chacun rentre chez soi. Le représentant de la Rectrice, dans notre cas M Capelle, lui fait un compte rendu de l’audience, à partir duquel elle va prendre sa décision, dont nous aurons connaissance par l’intermédiaire de M Rohrbach….Voilà pour le processus, que M Capelle nous a expliqué en début d’audience.
Nous ( = enseignants + parents) avons donc présenté notre requête : d’abord une introduction sur les réalisations du lycée ( augmentation du nombre de secondes, une fermeture de la filière hygiène-environnement, un projet éducatif dynamique, les ateliers du soir et les nouvelles options en seconde – voir compte rendu du CA- , les groupes de compétences en langues, les classes EURO, le latin et bien sûr la seconde sans note), puis nos demandes :
- L’ouverture d’une option anglais européen Sciences Economiques pour la filière ES ( le professeur actuel de sciences économiques et sociales a le diplôme pour enseigner sa discipline en anglais…..)
- L’ ouverture d’une option italien, pour permettre aux collégiens de Pierre Vaillant-Couturier de venir dans notre lycée ( qui est, rappelons-le, leur lycée de secteur)
- Un dédoublement de la classe professionnelle GA : ils seront 30 l’année prochaine, dont quelques élèves souffrant d’un léger handicap
- Un dédoublement de certains cours en classes de STMG pour mieux accompagner les élèves vers la réussite au BAC : les enseignants constatent en effet que les élèves de cette filière ont besoin de plus de suivi pédagogique que les élèves de la filière générale et qu'il y a ainsi , dans cette filière, un lien direct entre effectif par classe et taux de réussite au BAC.
- Une ouverture d’une classe de BTS, par exemple Economie Sociale et Familiale qui est une option peu répandue en Ile de France, ce qui permettrait de tirer les élèves vers le haut. On notera que Marx Dormoy est le seul lycée polyvalent sans filière d’enseignement supérieur…..
Les représentants du Rectorat nous ont écouté attentivement ( pas de téléphone portable, ni d’ordinateur…cela change des réunions en entreprises…..). Ils ont été enthousiastes sur les réalisations du lycée, qu’ils ont même qualifiées de « références pédagogiques nationales ». OUAH ! On était tout fiers pour nos enfants…..et en plus vous savez quoi ? ils avaient notre plaquette sous les yeux….Encore plus fiers….
Ils nous ont ensuite expliqué pourquoi les effectifs par classe s’étaient ainsi alourdis cette année :
- La démographie à Créteil est très forte ( 7000 élèves dans le secondaire, + 465 postes dans les collèges et lycées), d’où l’ouverture de la 8ème seconde,
- Deux nouvelles mesures du gouvernement :
- La fin des redoublements ( rappelez-vous on avait fait un post là-dessus….) qui conduisent à plus d’élèves que d’habitude en 1ere et Terminale
- Le redoublement obligatoire dans le lycée d’origine en cas d’échec au Bac.
.....qui ont conduit le Rectorat à ouvrir des places en plus dans les classes, et à donner des heures d’enseignement en plus mais pas suffisamment ( contraintes budgétaires) pour ne pas augmenter les effectifs par classe….
Notre ressenti en fin de cette réunion :
- L’italien, ce sera plutôt non
- Le doublement en 1ère professionnelle Gestion Administration, plutôt non
- L’anglais en Sciences Economiques, s'étudie…..peut-être pas en version Euro anglais
- Le BTS, également….
- Quelques heures pour dédoubler d’autres cours en STMG ( sans créer une nouvelle classe), aussi….
Vous voyez, qu'on avait raison de dire que cela s'était bien passé......On attend les résultats concrets....
Mon enfant souffre-t-il d'un trouble "dys"
Nos enfants peuvent parfois se retrouver dans des "situations" de difficultés scolaires particulières. Ils n'ont pas de déficits intellectuels, leurs QI sont en général normaux ou supérieur à la moyenne, ils n'ont pas de pathologies visibles somatique ou psychologique et pourtant ces difficultés peuvent aller jusqu'à générer des handicaps scolaires. Ce sont peut-être des troubles "dys".
Ces troubles se retrouvent plus fréquemment chez les garçons, sauf la dyscalculie ( cf ci-contre). Il n'y a aucun facteur environnemental décelable mais on constate qu'il survient en général au sein de familles prédisposées (génétiquement?). On constate souvent des associations "multi-dys" ( voir ci-contre)
Le diagnostic de ces troubles n'est pas toujours facile à poser: on peut souvent douter ou mettre en doute ceux qui en parlent. Les enseignants sont de plus en plus souvent sensibilisés à ces pathologies, même si il n'est pas toujours facile pour eux de les gérer au quotidien. C'est souvent pour des questions de troubles de l'acquisition du langage écrit que ce fait la première consultation.
On ne "guérit" pas de ces troubles mais on peut mettre en place avec l'aide d'orthophonistes, de psychomotriciens, de neuropsychiatres ou d'ergothérapeutes.....de très efficaces modes de "contournement " des difficultés. « Les enfants dyslexiques sont des battants et ont une maturité surprenante. Ils comprennent très vite qu’ils devront faire plus d’efforts que les autres. Même si la dyslexie ne se guérit pas, les techniques d’aujourd’hui permettent d’avoir des résultats rapides et ciblés. Certains enfants retrouve un niveau normalisé de lecture », indique Céline Commeiras, orthophoniste à Aix Marseille, académie très en avance en matière de traitement des troubles "dys".
Merci à Florence Monnin, enseignante en Seine et Marne, et membre de notre association et à Marc Chutet, également membre de notre association, de nous avoir sensibilisés à ces questions et de nous avoir fourni le matériel nécessaire pour faire cette article.
Nos sources:
Les-dys-et-la-scolarite.pdf ( brochure de l'ONISEP Aix Marseille à télécharger)
http://www.resodys.org/ ( association des parents d'enfants atteints de troubles "dys")
http://ww2.ac-poitiers.fr/ecoles/IMG/pdf/Les_DYS_une_presentation_v.D-2.pdf
Le privé champion de la réussite scolaire......
Sur les 50 premiers lycées issus des panoramas de la réussite au bac 2015, figurent 38 lycées privés….Même parmi les lycées champions de la « valeur ajoutée » – indicateur défini et calculé par l’Education Nationale pour identifier les lycées qui mènent au baccalauréat des jeunes qui, statistiquement, auraient peu de chances d’y accéder – le privé place 12 lycées dans les 50 premiers. Quelles sont les raisons de ce succès ?
Bien sûr il y a les explications traditionnelles « Les parents sont écoutés », « les élèves cadrés », « les enseignants moins absents… ou mieux remplacés » ou plus critiques « ils choisissent leurs élèves et leurs enseignants », « ils sélectionnent par l’argent ». Mais d’après le sociologue François Durbet une des clés est aussi à trouver dans la motivation des parents en matière de réussite scolaire de leurs enfants. Le privé opèrerait aussi une sélection par leur motivation. Pour lui, faire le choix du privé est lié à un investissement familial très fort en matière d’éducation qui transcenderait les inégalités sociales ». Or tout le monde sait que l’implication des parents compte parmi les facteurs clés du succès scolaire des enfants. ….NDR: Pour notre part, nous rappellerons qu’on peut mettre ses enfants dans le public et être aussi des parents motivés…..non mais alors !
Bruno Poucet, auteur de La liberté sous contrat. Une histoire de l’enseignement privé (Fabert, 2009), met en lumière une autre clé, qui est la taille de l’établissement. « Dans le public, la moyenne est de 1 000 élèves par établissement, dans le privé de 420 », déclare-t-il. Or, ajoute-t-il, « un établissement plus petit entraîne une plus grande facilité d'encadrement et de suivi des élèves.
Y aurait-il une recette miracle ? Des lycées de petite taille et des parents motivés? Le rapport des inspections générales sur les clés de la réussite dans les lycées, remis en juillet 2015, rappelle que non et que la réussite d’un lycée relève d’une « construction complexe » qui ne peut être pensée hors sol. ».....
Au-delà des diplômes, les qualités personnelles qui font réussir......
Pour le docteur Travis Bradbury, les savoirs-être à peaufiner pour réussir sa carrière, bien au-delà des diplômes....
Thomas Huriez, 34 ans DUT Informatique et fondateur de 1083 fabriquant de jeans
Thomas Huriez a de l'énergie et de l'enthousiasme à revendre. Diplôme d'informatique en poche, il travaille pendant 4 ans avant de démissionner. « Le quotidien de pompier de l’informatique m’intéressait moins. On travaille longtemps dans sa vie, trop pour ne pas chercher un travail en accord avec les convictions et les valeurs qu’on a acquises », estime-t-il. Le jeune homme veut, à son niveau, « faire quelque chose pour la planète et contre le chômage ».
Alors il se lance : il transforme la maison d’un cousin, mitoyenne de celle de sa grand-mère, pour y ouvrir, en 2007, Modetic, un magasin de vêtements « écologiques et équitables ». Du même coup, il apprend « sur le tas » la gestion et le marketing. Mais, au fil des ans, ses fournisseurs « éthiques » ferment les uns après les autres.
C’est alors qu’il décide de créer sa propre marque de jeans, en cherchant si possible des fabricants français pour diminuer les coûts et favoriser l’emploi. Il finit par trouver une filature de coton bio à Rupt-sur-Moselle (Vosges), un tisseur sensibilisé au développement durable à Charlieu (Loire), qui teindra non loin, selon des normes sévères, et deux confectionneurs à Marseille.
En 2012, il est prêt à lancer sa marque de jeans qu’il baptise « 1083 », soit le nombre de kilomètres séparant les deux cités les plus éloignées de l’Hexagone, Menton (Alpes-Maritimes) et Porspoder (Finistère).
Reste à trouver les capitaux pour démarrer. Il s’adresse alors à la plate-forme de financement participatif Ulule, où il espère obtenir 10 000 euros, promettant de parcourir à vélo les 1 083 kilomètres en question s’il y parvient. Il en récolte… onze fois plus. « La confiance que nous ont accordée tant de personnes a été une chance. La preuve aussi qu’il y avait une vraie attente pour le type de produits que nous proposions. » A un coût raisonnable : 89 euros le jean.
Son conseil pour les lycéens de Terminale qui hésitent....« Quelle que soit la voie qu’ils choisiront d’ici l’été, rien ne sera coulé dans le béton. Ils pourront changer d’aiguillage, se tromper, revenir en arrière et repartir, l’important étant qu’ils arrivent un jour à vraiment prendre du plaisir dans leur travail. »
47% des Français estiment être passés à côté de leur vie...
Une enquête IPSOS publiée le 17 septembre dernier montre que 47 % des Français estiment « passer à côté de leur vie ».
Pour plus d'un tiers d'entre eux, cela génère « une dévalorisation de soi-même », « le sentiment de ne pas être reconnu à sa juste valeur » (36 %), « de ne pas être bien dans son corps » (35 %) et suscite même « des envies de tout quitter et de changer de vie » (39 %). ....
La faute selon l'article à notre éducation, aux formatages sociaux et autres projections sur soi du regard des autres qui nous rendent sourds à nos propres besoins personnels.....
Alors en ces moments de réflexion avec nos jeunes sur leur avenir, essayons de les laisser, voire de les aider, à écouter leur propre voix...
Einstein et les ondes gravitationnelles
En 1916, Einstein vait intuité l'existence d'"ondes gravitionnelles" que l'on a mis en évidence seulement l'automne dernier.....Incroyable non!
Mais de quoi parle-t-on?
Il faut imaginer l'espace dans lequel on vit comme une sorte de veau en gelée ( si on n'aime pas le veau ou qu'on est végétarien, cela marche aussi avec de l'oeuf en gelée....ce qui est important, c'est qu'il y ait des "gros bouts" pris dans une gelée qui tremblote lorsqu'on secoue.....). L'image est de Thibault Damour, spécialiste de la relativité générale à Institut des Hautes Etudes Scientifiques.
Il aussi faut s'imaginer que lorsque des "titans" comme des trous noirs ( un trou noir c'est environ 30 fois la masse de notre soleil...) fusionnent ( après s'être tournés autour à la vitesse "presque" de la lumière, à la vitesse folle de 75 tours par seconde...), cela déclenche un "choc" ( à un moment, il n'y a plus de mots pour dire les choses...) qui lui même déclenche des ondes dites gravitationnelles qui vont partir dans l'espace ( on se rappelle qui-est-comme-une-sorte-de-gelée....), ondes qu'Einstein avait pressenties en 1916. Ce sont ces ondes qu'on a détectées le 14 septembre, qui sont comme le "murmure d'un cataclysme lointain" qui après 1 milliard d'année est arrivé jusqu'à nous.....
Si vous vous dites " C'est bizarre, je n'ai rien senti ce jour-là", c'est normal....la déformation de l'espace-temps est de l'ordre de 1/10 000 de la taille d'une particule élémentaire, 1/1 milliard de la taille d'un atome, même pas de quoi donner le plus petit mal de mer. Pour détecter des phénomènes aussi ténus, il faut des matériels incroyables et incroyablement réglés, des "interféromètres" qui sont des sortes de sismographes/amplificateurs géants....Cette découverte ouvre une nouvelle voie pour l'observation de l'espace, en plus des télescopes et autres détecteurs de particules
Mais là, on jette l'éponge....et on laisse la place aux professionnels, avec un petit film du CNRS, très pédagogique.
https://lejournal.cnrs.fr/videos/ondes-gravitationnelles-les-detecteurs-de-lextreme?
Nous présentons nos plus plates excuses aux enseignants de physique qui pourraient s'être égarés sur ce site, pour les erreurs qu'ils auraient pu y lire et nous remercions chaleureusement le journal Le Monde, le site Slater et le site du CNRS pour leurs articles que nous avons honteusement "pompés" ...
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'académie de Créteil
Allez, on vous dit tout, on a passé beaucoup de temps en déplacement ces derniers temps. Alors on a eu le temps de lire les 148 pages de "Géographie de l'Ecole 2014" qui donne une image très complète et pas toujours réjouissante des disparités scolaires entre les différentes académies. Ce numéro est un peu collector puisqu'il est signé Benoît Hamon, qui n'a fait qu'un passage éclair à l'Education Nationale, comme vous le savez....
Qu'apprend-on? D'abord que les spécialistes de l'Education Nationale considèrent 4 caractéristiques comme très importantes pour analyser la réussite scolaire: l'enfant appartient-il à une famille monoparentale ( 26% le maximum dans les Pyrénées Orientales, 20% dans le Val de Marne...), un de ses parents est-il au chômage ?, Vit-il dans un logement surpeuplé ?( 40% des élèves en Seine Saint Denis et Paris, 29% en Val de Marne comme dans les Alpes Maritimes...), Quel est le niveau de vie de sa famille ? ( les plus bas niveaux de vie moyens se rencontrent en Seine Saint Denis, Pas de Calais, Aisne, Ardennes, Pyrénées Orientales, Aude et Creuse..., niveau de vie médian pour le Val de Marne.).
Avec ce critère d'analyse, le Val de Marne se situe à égalité avec les Alpes Maritimes ( décidemment), le Val d'Oise et la Corse: environ 30% d'enfants d'origine sociale défavorisée, un niveau de vie médian, 20% de familles monoparentales, un peu moins de 30% de parents sans diplôme. Ce qui explique, quand on ajoute la Seine et Marne et la Seine Saint Denis, pour faire l'académie de Créteil, que l'académie de Créteil se situe dans le peloton de queue des académies en termes de % de réussite au DNB et au Bac, toutes sections confondues, les meilleures étant Rennes et Grenoble (.... on sait ce qu'il nous reste à faire.....). On apprend aussi que si en France environ 20% des lycéens sont scolarisés dans le privé, ce taux monte à plus de 30% dans les académies de Paris, Versailles et Lille et que Créteil avec Limoges et la Corse se situent autour de 17%...
Notre académie bénéficie d'un enseignement de qualité, beaucoup de jeunes enseignants dont la deuxième proportion la plus forte d'agrégés ( 17%, comme Versailles et Lyon, après Paris bien sûr qui culmine avec 29% d'agrégés...).....mais qui cherchent à s'en aller au plus vite vers des académies plus attractives comme celles de l'Ouest et du Sud.
Sur notre académie, également à noter, que malgré son profil plutôt "difficile", une proportion moindre d'élèves que dans d'autres académies choisissent une voie professionnelle ( 33%) à la fin de la troisième , à comparer à 36% en moyenne France entière, et 40% à Caen par exemple, championne du professionnel....
Du point de vue des financements des Régions rapportés au nombre d'élève, l'Ile de France ( et donc Créteil) se situe dans le peloton de tête en matière de dépense par élève, mais il faut tout de même rappeler que Créteil et Versailles étant les deux académies poids lourds en termes de nombre d'élèves, cela fait des budgets conséquents.
On peut trouver encore beaucoup d'autres analyses dans cette étude, très chiffrée, mais on pense que là on vous a déjà un peu submergés. On se demande bien ce que l'Education Nationale fait de tout cela....
http://www.education.gouv.fr/pid25496/etudes-et-statistiques-de-la-depp.html