Abd El Malik, la lecture et les livres l'ont sauvé...
Par
nina-bee
Le 24/03/2019
Rappeur et écrivain, Abd Al Malik, 44 ans, raconte son parcours dans le journal Le Monde . Quelques morceaux choisis...
Sa mère...Par sa manière d’être, son exemplarité, les valeurs qu’elle nous transmettait. Par exemple, elle ne se plaignait jamais. Ce qui comptait pour elle, c’était le rapport entre les êtres et non l’appartenance. Elle nous disait : « Il faut que vous aimiez la France si vous voulez que la France vous aime. » En grandissant, j’ai compris qu’il fallait aimer tout ce que l’on est pour que le positif vienne à vous. Evidemment, j’ai grandi dans un contexte particulier : la drogue, la prison, la mort faisaient partie de mon quotidien. J’ai eu des errances dans la petite délinquance, mais ma mère, qui était aide-soignante, m’a transmis une forme d’éthique qui m’a poussé à être exigeant envers moi-même. Encore aujourd’hui, je l’ai tous les jours au téléphone. On reste très proches.
L'école... Dans la cité, sans être moi-même chef de bande, j’étais plutôt de leur côté. Donc, on me laissait tranquille, je faisais ce que je voulais. Certains avaient pour passion le foot, moi c’était l’école et la lecture... Mes années collège et lycée ont été formidables. Tout au long de ma scolarité, des enseignants m’ont soutenu.